Les troubles musculo-squelettiques au travail

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) constituent aujourd’hui la première cause de maladie professionnelle en France. Ils regroupent l’ensemble des affections touchant les muscles, tendons, nerfs et articulations. Selon l’AssuranceMaladie, près de neuf maladies professionnelles sur dix sont liées aux TMS, ce qui en fait un enjeu majeur pour les employeurs comme pour les salariés.

Les pathologies les plus fréquentes sont le syndrome du canal carpien, les tendinites de l’épaule ou du coude et les lombalgies. Elles apparaissent souvent en raison de gestes répétitifs, de postures prolongées ou contraignantes, mais peuvent être aggravées par le stress, la pression temporelle et l’organisation du travail.

Un impact important pour les salariés et les entreprises

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Les TMS ont un coût humain, mais aussi financier et organisationnel. Pour les salariés, ils provoquent douleurs, perte de mobilité, parfois incapacité partielle ou totale à exercer leur métier. Pour l’entreprise, cela signifie :

des arrêts de travail longs et fréquents,
la nécessité de remplacer les collaborateurs absents,
une baisse de productivité,
et dans certains cas, un risque juridique si l’évaluation des risques n’a pas été menée correctement.

L’Assurance Maladie estime que le coût direct des TMS dépasse deux milliards d’euros chaque année pour les entreprises.

Comment prévenir efficacement les TMS ?

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La prévention est possible et repose sur plusieurs leviers complémentaires.

Il s’agit d’abord d’évaluer les risques et d’aménager les postes de travail :adapter la hauteur des plans de travail, la disposition des outils, utiliser du matériel ergonomique (sièges réglables, repose-pieds, supports d’écran) et réduire autant que possible les gestes répétitifs.

Ensuite, l’organisation de l’activité a un rôle clé : prévoir des pauses régulières, alterner les tâches pour éviter la monotonie gestuelle et répartir les efforts physiques entre les membres de l’équipe.

Enfin, la sensibilisation et la formation sont essentielles. Former les collaborateurs aux bons gestes et postures, proposer des exercices d’échauffement musculaire pour les métiers physiques ou expliquer comment bien s’installer à un poste informatique sont des actions simples et efficaces.

Le rôle central des DRH et managers

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Les services RH et les managers doivent intégrer les TMS dans le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Ils ont également un rôle à jouer dans l’implication des salariés : ceux-ci sont souvent les mieux placés pour identifier les contraintes de leur poste et suggérer des améliorations concrètes.

Collaborer avec la médecine du travail et les représentants du personnel permet de construire une démarche de prévention adaptée, qui tient compte de la réalité du terrain.

Et la prévoyance collective ?

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Les TMS peuvent entraîner des arrêts de travail prolongés, voire des situations d’invalidité. Dans ces cas, les contrats de prévoyance collective jouent un rôle essentiel : maintien de revenu pour le salarié, accompagnement via des services annexes (assistance administrative, soutien psychologique, suivi médical renforcé), et sécurisation financière pour l’entreprise.

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Conclusion

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Les TMS ne sont pas une fatalité. Ils peuvent être largement réduits grâce à une approche globale qui combine aménagement des postes, organisation du travail et sensibilisation des équipes.

Pour l’entreprise, la prévention des TMS est un investissement : elle permet de limiter l’absentéisme, d’améliorer le bien-être des salariés et de renforcer la performance globale.

Prendre soin de la santé musculo-squelettique de ses collaborateurs, c’est agir pour la pérennité et l’efficacité de l’organisation tout entière.

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